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  • Photo du rédacteurJulie Simon

Ces idées reçues qui nuisent à notre jardin


Tondre sa pelouse à ras ou pas ?

Utiliser du sel et du vinaigre pour désherber ou non ?

Retirer frénétiquement les herbes spontanées ou les laisser se développer ? ... Beaucoup d'interrogations persistent sur l'entretien de nos jardins. Le Réseau Compost Citoyen Grand Est nous propose de démêler le vrai du faux pour adopter les bons gestes.


« Si je tonds mon gazon bien ras, il va être plus fourni et mieux s’étaler ! »

S’il est vrai qu’une tonte régulière donne un bel aspect à la pelouse, une coupe trop importante n’est pas souhaitable. En effet, les graminées ont besoin des feuilles pour réaliser la photosynthèse qui leur permet de s’alimenter correctement. Il ne faut pas couper plus d’un tiers de la longueur de la feuille. Tondre trop ras tend à entraver un bon enracinement, ce qui provoque à terme des phénomènes d’arrachement et empêche la recherche d’eau en profondeur en cas de sècheresse. Autre effet constaté, la plante, affaiblie par une tonte trop drastique, laisse plus de place aux plantes à rosette qui déploient un feuillage plaqué au sol. Il faut prévoir une tonte d’au minimum 5 cm, voire 8 cm pour un gazon rustique afin d’obtenir une pelouse en parfaite santé.


« Une pelouse n’est acceptable que si elle est composée uniquement de graminées »

Une pelouse uniquement composée de graminées n’est ni envisageable à terme, ni souhaitable. En effet, elle sera de toute façon colonisée par d’autres plantes comme les trèfles, lierres terrestres, plantains, achillées et bien d’autres. Ces espèces peuvent avoir des avantages non négligeables. Les trèfles sont de bons compagnons pour les graminées puisqu’ils fixent l’azote atmosphérique et sont aussi de solides pourvoyeurs de biodiversité. En été, sous fortes chaleurs, les pelouses diversifiées paraissent vertes plus longtemps.


« Le sel et le vinaigre sont des désherbants naturels et sans impact pour l’environnement »

Ce n’est pas parce que nous pouvons en consommer qu’ils sont sans conséquence. Internet regorge de recettes maison qui auront un effet non négligeable sur les caractéristiques du sol (pH, composition chimique, disponibilité en minéraux ...). Ils peuvent avoir un impact sur la vie du sol. Cette dégradation engendre ensuite des tassements, une mauvaise décomposition des matières organiques et un appauvrissement du milieu. Le sel a quant à lui, tendance à dessécher tout le milieu environnant pour rééquilibrer la teneur en eau de ce même milieu ; un vrai désastre pour le sol et ses êtres vivants !


« Les herbes spontanées n’ont aucun intérêt »

Image par Harry Strauss de Pixabay

Au contraire ! Les herbes spontanées nous donnent de nombreuses indications sur la santé et la nature du sol. Pour exemples, le mouron blanc grandit sur un sol équilibré et l’ortie sur des sols humifères, riches en azote. Grâce à l’observation de l’ensemble des espèces naturellement présentes sur son terrain, le jardinier peut intervenir en conséquence en enrichissant, aérant, etc.



« Pour mieux détruire les mauvaises herbes, j’utilise un désherbeur à flamme et j’attends que les feuilles soient complètement brulées avant de passer à la suivante » À partir de 90°C, la membrane des cellules d’une plantule éclate. Nul besoin de passer un désherbeur à flamme plus de 3 secondes pour détruire la partie aérienne d’une plante au stade 2-3 feuilles. Cela évite d’utiliser du gaz inutilement. Pour vérifier la bonne efficience de la méthode, il suffit de presser la feuille. Si une marque foncée (ou votre empreinte digitale) apparaît, l’intervention a été efficace.


Ce contenu est proposé par le Réseau Compost Citoyen Grand Est

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